Célébration de la journée internationale de la femme, 8 mars 2017, Kinshasa, RDC Crédit photo Hendrika Janssen
La menstruation est normale et naturelle, mais elle est entourée de silences, de mythes et de tabous. L’impact négatif de la menstruation sur différents aspects de la vie des filles et femmes, y compris leur éducation et travail, est de plus en plus reconnu partout dans le monde. En République Démocratique du Congo (RDC), les menstruations demeurent un sujet peu abordé tant en famille qu’à l’école.
Cet article explorera des préoccupations majeures pour les femmes et filles Congolaises par rapport à la santé menstruelle, avec une attention particulière à:
le manque d’accès aux produits de l’hygiène menstruelle abordable et adéquate
les préjugés et les tabous entourant la menstruation
la manque des installations sanitaires (adaptées)
Informez-vous !
Contexte RDC
En RDC, il existe très peu de littérature sur la gestion de l’hygiène menstruelle. Catholic Relief Service (CRS) et Unicef ont conduit une des premières études sur la santé menstruelle réalisée en RDC en 2016. Voici quelques-unes des données trouvées.
Tabous, stigmatisation, idées fausses
L’éducation sexuelle et reproductive est généralement absente dans les écoles Congolaises. En conséquence, les filles ont honte quand elles saignent et certaines pensent même qu’elles sont malades ou maudites pendant leurs règles. Les stéréotypes négatifs entourant la menstruation sont transmis entre générations et au sein des communautés.
Les filles comme les garçons n’ont qu’une connaissance limitée et imprécise de la menstruation et de la puberté
La honte menstruelle mine les femmes et les filles et les rend plus vulnérables à la discrimination fondée sur le sexe, à l’exclusion, à la pauvreté et à divers problèmes de santé. Unicef a trouvé qu’en RDC, les femmes et les filles, pendant qu’elles ont leurs règles, sont souvent:
Empêché de cuisiner
Non autorisé à participer à des activités/cérémonies religieuses
Non autorisé à participer à des activités communautaires
Non autorisé à utiliser les mêmes installations sanitaires que les autres
Ces tabous sont dangereux car ils renforcent les préjugés fondés sur le sexe, en rendant les femmes et les filles menstruées sales. Les filles restent souvent à la maison quand elles ont leurs règles car elles craignent d’être «découvertes» par les membres de leur communauté.
L'introduction de la coupe menstruelle doit aller de pair avec l'éducation menstruelle.
Coûts, économiques et physiques
Les femmes défavorisées en RDC n’ont pas les moyens d’acheter des produits sanitaires adéquats et finissent donc par utiliser tout le matériel dont elles disposent, y compris des mouchoirs en papier, des chiffons et des serviettes usées.
Si vous pouvez vous permettre d’acheter des serviettes hygiéniques et des tampons tous les mois, considérez-vous comme chanceux! Crédit photo Michigan Radio
Le manque d’accès à des serviettes, des tampons ou à d’autres produits menstruels réutilisables fait en sorte que les femmes redoutent leur règles. Le rapport du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies (PAM) sur la gestion de l’hygiène menstruelle en 2018 conclut que les coûts élevés des produits menstruels contribuent à l’idée que les filles sont défavorables et représentent un fardeau économique pour la famille.
Installations sanitaires
Les infrastructures non-adequats, en particulier dans les villages et les écoles des zones rurales de la RDC, empêchent les filles de s’occuper d’elles-mêmes pendant leurs règles. Dans certains cas, jusqu’à 600 étudiants doivent partager moins de 20 latrines (unisexes). Prince Sanvura, étudiant à Goma, a déclaré à l'Unicef à propos des conditions de toilettes dans son école: "Comme les latrines ne sont pas correctement construites ou entretenues, nous sommes victimes de plusieurs maladies telles que le paludisme, la diarrhée, la fièvre et d’autres maladies. La plupart des filles décident de rester à la maison à cause de ces conditions sanitaires à l’école et plus tard dans la vie, au travail."
UNICEF est dédiée à la construction d’installations sanitaires séparées et adéquats dans des écoles en RDC Crédit Photo Unicef
Il est essentiel de financer des projets visés sur la construction des installations sanitaires adaptées aux besoins des filles, dotées de systèmes de gestion de l’eau et de l’assainissement en état de fonctionnement.
Regarder vers l’avenir
Toute femme a le droit d’avoir ses règles avec dignité! Le silence, la honte et les tabous menstruel doivent être brisés. En RDC, il est absolument nécessaire d’introduire des options durables pour gérer la période de règles, sous forme de coupes menstruelles et serviettes hygiéniques réutilisable, et au même temps de partager des chiffres et faits précis sur la menstruation, en promouvant l’équité menstruelle et en luttant contre des croyances profondes qui stigmatisent les femmes sur base de leur biologie.
Les coupes menstruelles ont le potentiel de rendre la vie pendant les menstruations plus propre et plus facile
De nombreux projets à travers l’Afrique (Sénégal, Éthiopie, Rwanda…) ont montré que l’utilisation de la coupe menstruelle augmentait la fréquentation scolaire des filles. Les coupes menstruelles se sont aussie révélées être un produit menstruel durable et confortable. La distribution de la coupe menstruelle doit aller de pair avec l’éducation menstruelle.
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